每月1500万法国老人被骗:这些虚假新闻网站瞄准老年群体

每月1500万法国老人被骗:这些虚假新闻网站瞄准老年群体

2025-12-23technology
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雷总
晚上好Norris1,我是雷总,今天是12月23号周二深夜十一点。很高兴能为你录制这期播客。
小撒
我是小撒。今晚我们要聊的话题有点沉重,在法国,每个月竟然有1500万老人掉进了虚假新闻的陷阱。欢迎收听Goose Pod。
雷总
说实话,看到这个数据我挺震惊的。这份报告显示,有251个所谓的媒体网站,其实背后一个记者都没有,全是靠AI机器人在那儿没日没夜地编造稿件。最关键的是,这些网站竟然吸引了1500多万的月活用户。
小撒
这规模确实吓人,如果把这些幽灵网站看作一个整体,它们的流量能排进法国新闻界的前十名。而且研究发现,这些网站的受众画像非常精准,百分之七十四的访客都是五十岁以上的老人家,这简直就是定向收割啊。
雷总
没错,这些AI网站非常聪明,它们会模仿正规媒体的排版,弄个专业的图标,甚至虚构出几个记者的名字。内容也全是老人家关心的,比如养老金调整、医疗保险政策或者最新的健康小妙招,看着特别像那么回事。
小撒
这就是典型的劣币驱逐良币。老人家上网是想看点有用的,结果看到的却是AI花了几秒钟拼凑出来的垃圾。更离谱的是,很多五十岁以上的用户,看这些假新闻网站的时间居然比看正规媒体的时间还要长,这情况确实不容乐观。
雷总
我们要分析一下背后的逻辑。这些老人家是怎么找过去的呢,数据显示,百分之七十七的流量竟然来自谷歌的生态系统,尤其是手机上的那个信息流推荐。现在的智能手机几乎成了老人的电子器官,而算法推荐成了他们获取信息的唯一窗口。
小撒
这就像是一个巨大的自动抽水泵。老人家现在上网时间激增,六十五岁以上群体的上网时长五年翻了近一倍。他们可能只是想刷刷新闻,结果算法为了留住用户,疯狂推送那些标题党内容。这种所谓的个性化推荐,反而成了假新闻的温床。
雷总
从技术角度看,这些网站的生存之道就是大规模低成本生产。它们利用AI每小时能发几百篇稿子,疯狂占领关键词搜索。很多还是拿那些废弃的旧域名改的,这就是黑帽SEO的套路。他们不求内容质量,只要有点击,谷歌的广告系统就会给他们分钱。
小撒
说白了这就是一门流量生意。这些网站挂着谷歌的广告插件,老人家点一下,骗子挣一笔,平台也抽一份成。哪怕谷歌自己承认这种垃圾内容正在入侵互联网,但在巨大的经济利益面前,清理的速度显然赶不上AI生成的速度。
雷总
我一直强调要真诚地对待用户。但这些开发者显然是把老人家当成了收割的韭菜。他们躲在屏幕后面,看着账户里的广告费自动增长,却根本不管这些错误的信息会对一个老人的生活决策产生多大的误导,这种价值观我是非常不认同的。
小撒
现在的冲突点在于,平台到底该承担多大的责任。马克龙甚至为此专门召开了会议,因为不仅有骗钱的,甚至还出现了AI生成的政变假视频。这已经不是简单的虚假信息,而是涉及到社会稳定和国家安全了,政府和平台的博弈已经到了白热化。
雷总
这里面有个悖论,如果政府直接去审核,有人会担心变成言论管制。马克龙的提议是让媒体专业人士来搞一个认证标签,把正规军和野鸡网站区分开。但问题是,那些老人家哪分得清什么是认证标签,他们只相信手机屏幕推给他们的第一个链接。
小撒
而且这些骗子网站跑得极快,打一枪换一个地方,域名被封了立马换一个新的。法律程序走完要几个月,AI写稿只要几秒钟。现在的监管就像是用老式猎枪去打成群结队的无人机,效率完全不对等,这让很多正规媒体感到非常绝望。
雷总
平台总是说自己在努力,但只要这种广告分成模式不改变,冲突就永远存在。一边是流量带来的真金白银,一边是用户的知情权。作为科技从业者,我认为如果技术不能用来向善,而是用来制造混乱,那我们真的需要反思一下算法的初衷了。
小撒
这种影响是深远的。最直接受害的就是老人家,万一信了AI编造的错误医疗建议,那是会出人命的。而且这些假新闻还经常混杂地缘政治的宣传,利用老一代人的情感共鸣来制造社会对立和撕裂。这种精神污染比单纯的诈骗更隐蔽。
雷总
传统媒体也快被拖垮了。他们的记者辛苦跑新闻,内容却被AI无偿抓取去训练模型,流量还被这些冒牌货抢走。如果正规媒体倒闭了,那以后互联网上就真的只剩下这种AI生产的垃圾了。这不仅是法国的问题,全球都在面临这种信息荒漠化的威胁。
小撒
这也让我们看到,数字代沟正在变成一种危险。我们原本以为网络能让老人接触世界,结果却让他们陷入了更深的封闭圈。如果不采取行动,这一代辛苦了一辈子的老人家,在晚年反而要面对这种无处不在的数字欺诈,这真的是一种社会的悲哀。
雷总
展望未来,我觉得强制性的AI内容标注必须推行,甚至要建立更严格的广告分成门槛。同时,我们也要教家里的长辈怎么去看网站的备案信息,怎么通过交叉验证来识破那些一眼假的标题。技术带来的坑,最终还是要靠制度和教育来填。
小撒
没错,可能未来我们需要给社交媒体设定某种数字成年制,或者更智能的适老化保护模式。虽然挑战很大,但我相信只要全社会意识到问题的严重性,我们总能为老人家守住这最后的一块清净之地。希望这一天能早点到来。
雷总
今天的分享就到这里。Norris1,希望这一期内容能给你带来启发。感谢收听Goose Pod,我们明天再见。
小撒
感谢你的陪伴,Norris1。在这个信息爆炸的时代,保持清醒很重要。晚安。

法国每月1500万老年人受AI虚假新闻网站欺骗,这些网站模仿正规媒体,利用算法精准推送,流量甚至跻身前十。它们以低成本大规模生产内容,通过广告获利,严重误导老年人,甚至威胁社会稳定。专家呼吁强制AI标注、提高广告门槛及加强老年人数字素养教育。

Ces faux sites d'actualité qui ciblent les seniors : 15 millions de Français piégés chaque mois

Read original at Senioractu.com : le magazine des seniors

Une étude Médiamétrie révèle l'ampleur d'un phénomène invisible : des centaines de sites internet se font passer pour des médias, mais sont entièrement rédigés par des robots. Leurs premières victimes ? Les plus de 50 ans, qui représentent les trois quarts des visiteurs. Voici comment les reconnaître.

Par Fabrice Crozier | Publié le 21/12/2025 à 12:47 | mis à jour le 21/12/2025 à 22:2815 millions de visiteurs mensuels sur des sites fantômesSeniors se faisant pièger par un sfaux site d'actualité © Krakenimages.com/ShutterstockVous pensiez lire un article de presse ? Il a peut-être été rédigé par une intelligence artificielle en quelques secondes, sans aucun journaliste, sans aucune vérification.

Tel est le constat alarmant d'une étude publiée le 18 décembre par l'institut Médiamétrie, en partenariat avec le média spécialisé Next.ink.Sur les dix premiers mois de l'année 2025, 251 sites identifiés comme "générés par IA" ont attiré en moyenne 15,7 millions de visiteurs uniques par mois. Un chiffre qui les placerait, s'ils étaient comptabilisés ensemble, dans le Top 10 des sites d'actualité français.

Ces plateformes imitent les codes de la presse traditionnelle : rubriques "Économie", "Santé", "Retraite", logos professionnels, noms de journalistes fictifs. Mais derrière cette façade, aucune rédaction. Des robots virtuels utilisant l'IA produisent des centaines d'articles par jour, souvent en reprenant et en reformulant le travail de vrais médias.

Pourquoi les seniors sont-ils les plus touchés ?Le profil des victimes est sans appel. Selon le panel de 20 000 internautes suivi par Médiamétrie, 74 % des personnes qui consultent ces sites ont plus de 50 ans. Plus précisément : 31 % ont entre 50 et 64 ans, et 43 % ont 65 ans ou plus.Chez les 50-64 ans, 37,5 % ont visité au moins un de ces sites dans le mois.

Chez les 65 ans et plus, le taux atteint 36,7 %. À titre de comparaison, seuls 3 % des 15-24 ans et 23 % des 25-49 ans s'y retrouvent.L'explication tient en partie aux usages numériques. Ces sites prospèrent grâce à Google Discover, le fil d'actualités personnalisé qui s'affiche sur les smartphones Android et l'application Google.

Or, 89 % des visites proviennent d'un mobile ou d'une tablette. Et les seniors sont aujourd'hui les plus gros consommateurs de ce flux automatisé : selon une autre étude Médiamétrie, le temps passé sur internet par les plus de 65 ans a bondi de 82 % en cinq ans. Résultat : désormais, les plus de 50 ans consultent davantage ces faux sites d'information que les vrais médias du Top 10 !

Google, principale porte d'entrée du piègeComment des millions de Français atterrissent-ils sur ces pages sans le vouloir ? L'étude pointe un responsable majeur : 77 % du trafic provient de l'écosystème Google (Discover, Search, Actualités). Meta (Facebook, Instagram) ne représente que 10 %.Le mécanisme est redoutable.

Ces sites publient massivement — parfois plusieurs centaines d'articles par heure — pour saturer l'algorithme de recommandation. Ils ciblent les sujets qui intéressent les seniors : retraites, aides sociales, santé, impôts. Et Google, malgré ses promesses répétées d'exclure "99 % des contenus de faible qualité", continue de les mettre en avant..."

L'AI Slop envahit le monde et Discover n'est pas à l'abri", a reconnu début décembre un responsable de l'équipe Trust and Safety de Google, lors d'une conférence à Zurich. Une reconnaissance à demi-mot qui n'est suivie d'aucun changement perceptible du côté de Mountain View (siège mondial de Google, NDLR).

Next.ink a ainsi identifié près de 8 900 sites de ce type rien qu'en français, gérés par plus de 200 éditeurs ! Alors imaginez le phénomène à l'échelle mondiale — et les profits générés pour les parties prenantes. Leur modèle économique est simple : ces sites affichent de la publicité — via la régie de Google la plupart du temps (AdSense) : plus ils génèrent de clics (grâce à Google Discover ou Google Actualités), plus ils gagnent d'argent ; et Google avec eux puisque sa régie publicitaire perçoit une commission sur chaque clic.

Peu importe finalement que l'information soit fiable, dans ce schéma seul compte le profit immédiat.Évidemment, Google se défend de faire le lit de cette économie parasite et se présente lui-même comme une victime collatérale, bien qu'il en soit en même temps le premier bénéficiaire sur le plan économique ; cherchez l'erreur.

Dans les faits, rien ne change et les demandes d'une régulation par les acteurs de la presse hexagonale ou mondiale n'y changent rien, jusqu'à présent.Sans être un spécialiste des algorithmes, peut-être aurait-il suffit d'ajouter des paramètres favorisant l'ancienneté des sites d'information sur un sujet donné pour juguler cette hémorragie ?

Ce simple changement éviterait par exemple de voir un ancien site politique africain laissé à l'abandon devenir en quelques semaines un spécialiste incontournable des montres de luxe trustant une partie des résultats de Google Actualités, grâce à la magie de l'automatisation par IA, loin devant les spécialistes historiques du secteur ayant plusieurs décennies d'expertise ; entre autre exemple.

Des erreurs qui peuvent coûter cherLe danger d'un tel phénomène ne se limite pas à la perte de temps ni à menacer un pan entier de l'économie de l'information. Ces articles, non relus par des humains ayant un minimum d'expertise du sujet traité, peuvent également contenir des erreurs graves. L'Œil du 20 heures de France 2 a ainsi testé le système en mars 2025 : un article généré par IA sur la cérémonie des Oscars mentionnait des films primés qui n'existaient pas, et un prix du meilleur scénario attribué à...

une intelligence artificielle !Sur des sujets comme vos droits à la retraite, les conditions d'une aide sociale ou un traitement médical, une information erronée peut avoir des conséquences concrètes sur nos vies. D'autant que ces sites n'ont aucune obligation de rectification ni de comptes à rendre, contrairement aux vrais médias : ils disparaissent souvent après quelques semaines, remplacés automatiquement par d'autres sites sortis eux aussi de nulle part — souvent sans nécessiter la moindre intervention humaine, pendant que leurs concepteurs sirotent tranquillement leur cocktail sur la plage en regardant leur compte en banque se remplir tout seul...

Don't be Evil qu'ils disaient ! (phrase emblématique de la politique antispam de Google pendant de nombreuses années, désormais reléguée aux oubliettes de l'histoire du World Wide Web). Les spécialistes du SEO non-éthique qui profitent aujourd'hui des largesses algorithmiques de Google doivent bien rigoler.

À leur place, c'est ce que je ferais.Le phénomène prend aussi une dimension géopolitique. Selon un rapport de Recorded Future publié en novembre 2025, 141 faux sites d'information locale ont été créés en France depuis le début de l'année, mêlant vraies dépêches et contenus pro-russes générés par IA.

Fake news, vous avez dit fake news ?Comment reconnaître un faux site d'actualité ?Face à cette prolifération, quelques réflexes permettent de limiter les risques :• Vérifiez la page "Qui sommes-nous" ou "Mentions légales". Les vrais médias affichent leur équipe, leur adresse, leurs mentions légales, leur ancienneté.

Les sites générés par IA ont souvent des pages vides ou des biographies génériques ("passionné d'actualité", "rédacteur curieux").• Méfiez-vous des auteurs inconnus. Si l'article est signé "La Rédaction" ou par un prénom sans historique d'articles, c'est suspect.• Regardez l'ancienneté du site. Un média créé il y a quelques semaines qui publie 50 articles par jour n'a rien de sérieux.

50 articles par jour, cela correspond à la production d'une rédaction de plusieurs dizaines de journalistes, pas un ni deux...• Installez une extension de détection. Le site Next.ink, à l'origine de l'enquête, propose une extension gratuite pour navigateurs (Chrome, Firefox,). Elle affiche une alerte lorsque vous consultez l'un des 8 900 sites identifiés comme étant générés par IA.

Enfin, privilégiez les sources que vous connaissez. Pour vos décisions financières, de santé ou administratives, les sites officiels (.gouv.fr, service-public.fr) et les médias établis restent les plus fiables.Sources :- « Un quart des Français visitent les sites d'infos générées par IA recommandés par Google », Next.

ink, 18 décembre 2025.- « Un quart des Français consultent des sites générés par l'IA », GESTE, 18 décembre 2025.- « Enquête : sur Google, le règne des sites générés par IA », Franceinfo, 27 mars 2025.- « L'Année Internet 2024 », Médiamétrie, 2025.La rédaction vous conseille

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