Elon Musk dévoile le plan « Space AI »

Elon Musk dévoile le plan « Space AI »

2025-11-30Elon Musk
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Étienne
Bonjour 小王, je suis Étienne, et voici Goose Pod, rien que pour vous. Aujourd'hui, dimanche 30 novembre, nous plongeons dans un sujet vertigineux.
Léa
Et je suis Léa. En effet, nous allons décortiquer le dernier projet d'Elon Musk : son plan « Space AI », l'intelligence artificielle dans l'espace. Accrochez-vous !
Étienne
Figurez-vous que Musk propose de déployer des centres de calcul pour l'IA directement en orbite. Il estime que d'ici quatre à cinq ans, ce sera plus rentable que sur Terre, principalement grâce à l'énergie solaire "gratuite" et un refroidissement bien plus simple à gérer.
Léa
Soyons clairs, c'est une réponse à une contrainte bien réelle. Sur Terre, la demande en électricité pour l'IA devient colossale. Musk affirme qu'atteindre une capacité de calcul continue de 200 à 300 gigawatts nécessiterait des centrales électriques gigantesques, ce qui est irréalisable.
Étienne
Exactement. Il dit : "Une capacité de 1 térawatt en continu est tout simplement impossible. Il faut le faire dans l'espace." Là-haut, le soleil brille en permanence, donc pas besoin de batteries, et les panneaux solaires sont plus simples, sans verre ni cadre. C'est absolument fascinant !
Léa
Fascinant, peut-être, mais pas sans scepticisme. Le PDG de NVIDIA, Jensen Huang, a qualifié cette vision de "simple rêve". Il souligne les obstacles techniques immenses, même s'il reconnaît les limites de puissance et de refroidissement que nous rencontrons sur Terre.
Étienne
C'est une vision qui s'inscrit dans une ambition plus large. On se souvient de son projet Grokipedia, une encyclopédie qu'il veut purger de toute "propagande". Il a même évoqué l'idée d'envoyer des copies sur la Lune et sur Mars pour la postérité, un peu comme une Fondation d'Asimov moderne.
Léa
Ce qui soulève des questions sur le contrôle de l'information, bien sûr. Mais cela montre que son plan "Space AI" n'est pas juste une idée en l'air. C'est une étape vers une infrastructure spatiale durable pour ses ambitions, qu'il s'agisse de connaissance ou de colonisation.
Étienne
Il connecte directement cette idée à la création d'une "civilisation de type II" sur l'échelle de Kardashev. Un concept théorique décrivant une société capable de maîtriser toute l'énergie de son étoile. Ce n'est plus de la science-fiction pour lui, c'est une feuille de route.
Étienne
Pour bien comprendre, il faut remonter un peu dans le temps. L'idée de capter l'énergie solaire à grande échelle dans l'espace n'est pas nouvelle. Elle s'inspire de concepts comme la "Sphère de Dyson", popularisée par le physicien Freeman Dyson en 1960.
Léa
Une sphère de Dyson ? Expliquez-nous cela, Étienne. Ça sonne très science-fiction. Est-ce une sorte de coque géante autour du soleil ?
Étienne
C'est l'idée, oui. Une mégastructure hypothétique qui engloberait une étoile pour en capter toute l'énergie. Dyson lui-même a été inspiré par un roman de 1937, "Star Maker". Il ne proposait pas de la construire, mais de chercher ses signatures infrarouges comme preuve de civilisations avancées.
Léa
Donc, en cherchant des sphères de Dyson, on pourrait trouver des extraterrestres ? Ma question est simple : quel est le lien avec le projet de Musk ? Il ne va pas construire une sphère autour du soleil, si ?
Étienne
Non, pas une coque solide, ce qui serait quasi impossible. Mais une variante plus réaliste est "l'essaim de Dyson" : une myriade de satellites collecteurs d'énergie en orbite. C'est exactement ce que Musk propose avec ses satellites d'IA alimentés par le soleil. C'est une première étape concrète vers ce concept.
Léa
Et cet essaim serait la clé pour devenir une "civilisation de type II" ? C'est là qu'intervient l'échelle de Kardashev, j'imagine.
Étienne
Précisément. Introduite en 1964 par l'astronome Nikolaï Kardashev, cette échelle classe les civilisations selon leur consommation d'énergie. Un type I maîtrise son énergie planétaire, un type III son énergie galactique, et un type II, comme nous le disions, son étoile. Le projet de Musk est une tentative d'amorcer cette transition.
Léa
D'accord. Donc, au-delà de l'IA, c'est une question de survie et d'expansion énergétique à long terme. Mais l'idée de satellites solaires remonte à bien avant Musk, n'est-ce pas ? Il y a eu des projets concrets, ou du moins des études ?
Étienne
Absolument ! L'idée de satellites à énergie solaire (SBSP) a été sérieusement étudiée dès les années 1970, notamment par la NASA. En 1973, un brevet a même été déposé pour transmettre de l'énergie par micro-ondes depuis l'espace. Le principal obstacle a toujours été le coût de lancement.
Léa
Et c'est là que SpaceX et sa fusée Starship entrent en jeu. En réduisant drastiquement les coûts de mise en orbite, Musk rend ces vieux rêves soudainement plus plausibles. Le Japon, la Chine et l'Europe ont aussi des programmes, comme le projet SOLARIS de l'Agence Spatiale Européenne.
Étienne
Figurez-vous que Caltech a même réussi en 2023 à transmettre une "puissance détectable" vers la Terre depuis un démonstrateur en orbite. Nous sommes donc à un point de bascule où des décennies de théorie commencent à rencontrer une technologie capable de les mettre en œuvre. Le plan "Space AI" est le catalyseur.
Léa
Revenons aux points de friction. La vision de Musk est grandiose, mais les défis sont colossaux. Vous avez mentionné Jensen Huang qui parle d'un "rêve". Quels sont les obstacles concrets qui rendent les experts si prudents, voire sceptiques ?
Étienne
Le premier est la gestion thermique. Certes, l'espace est froid, mais en plein soleil, la température peut atteindre 120°C, tandis qu'à l'ombre, elle chute à -270°C. En orbite terrestre, les variations sont extrêmes et cycliques, ce qui est un cauchemar pour des composants électroniques sensibles.
Léa
Donc, le "refroidissement facile" n'est pas si simple. Il faudrait des radiateurs gigantesques pour dissiper la chaleur des processeurs. On parle de dizaines de milliers de mètres carrés de structures déployables, bien au-delà de ce que n'importe quelle fusée peut lancer aujourd'hui en une seule fois.
Étienne
C'est exact. Et cela nous amène au deuxième problème : la masse et le coût de lancement. Même avec Starship, assembler une telle infrastructure nécessiterait des milliers de vols. C'est irréaliste dans le délai de cinq ans que Musk a fixé et le coût serait astronomique.
Léa
Sans parler de la radiation. Les puces d'IA haute performance comme celles de Nvidia ne sont pas conçues pour survivre dans l'environnement hostile de l'orbite géostationnaire. Il faudrait les "durcir", c'est-à-dire les modifier en profondeur, ce qui réduirait considérablement leurs performances. Un vrai casse-tête.
Étienne
Il y a aussi la question de la maintenance. Sur Terre, si un serveur tombe en panne, un technicien intervient. Dans l'espace, il faudrait des robots de maintenance autonomes d'une sophistication que nous n'avons pas encore. Et n'oublions pas les débris orbitaux, une menace constante.
Léa
C'est donc un ensemble de verrous technologiques. Connectivité à haut débit avec la Terre, assemblage en orbite, maintenance robotisée. Chaque élément est un défi en soi. D'autres acteurs, comme Google avec son "Project Suncatcher", explorent des idées similaires, mais personne ne prétend que c'est pour demain.
Étienne
Imaginons un instant que ces obstacles soient surmontés. L'impact serait transformationnel. On parle de la naissance d'une toute nouvelle industrie, le "Cloud Computing Orbital". Certains estiment que ce marché pourrait atteindre 100 milliards de dollars. C'est une véritable ruée vers l'or spatiale.
Léa
Et pour les entreprises sur Terre ? Ma question est simple : quels seraient les bénéfices directs ? Au-delà de l'IA, cela pourrait-il vraiment changer la donne pour d'autres secteurs ?
Étienne
Absolument. Une infrastructure énergétique et informatique en orbite pourrait alimenter des industries entières. Le cabinet Morgan Stanley estime que l'économie spatiale pourrait représenter 1800 milliards de dollars. L'IA et l'apprentissage automatique sont cités comme les principaux moteurs de cette croissance. Cela va bien au-delà de quelques satellites.
Léa
On parle aussi d'un impact environnemental potentiellement positif pour la Terre. En déplaçant ces centres de données énergivores dans l'espace, on réduirait la pression sur nos réseaux électriques et nos ressources en eau, utilisées massivement pour le refroidissement. Mais quid des lancements de fusées ? Leur empreinte carbone n'est pas négligeable.
Étienne
C'est le paradoxe. À court terme, les lancements polluent. Mais à long terme, l'accès à une énergie solaire quasi illimitée et propre pourrait aider à résoudre certains de nos défis les plus pressants, y compris le changement climatique. Certains concepts évoquent même l'utilisation de ces essaims de satellites pour moduler la lumière solaire atteignant la Terre.
Léa
Cela semble être un pari à très long terme. Pour l'instant, l'impact le plus immédiat est financier. xAI, la start-up d'IA de Musk, lève des milliards et sa valorisation explose, en partie grâce à cette vision audacieuse qui captive les investisseurs et attire les talents.
Étienne
Le futur de ce projet repose entièrement sur un élément clé : la fusée Starship. C'est le vaisseau qui doit rendre tout cela possible. SpaceX doit réussir à la rendre entièrement et rapidement réutilisable pour augmenter radicalement la masse qu'elle peut mettre en orbite chaque année.
Léa
Et le calendrier est serré. Musk vise un premier vol non habité de Starship vers Mars d'ici fin 2026. S'il rate cette fenêtre, il devra attendre deux ans. Chaque vol d'essai est une étape cruciale pour valider la technologie, notamment le ravitaillement en orbite, un défi majeur.
Étienne
C'est une véritable course contre la montre. Musk a même suggéré de fabriquer les satellites directement sur la Lune, où une base pourrait produire 100 térawatts d'électricité par an, et de les lancer depuis là-bas. C'est une vision à une échelle qui dépasse l'entendement.
Léa
En somme, l'avenir nous dira si c'est un rêve de milliardaire ou une révolution technologique. La prochaine décennie sera déterminante pour voir si ces concepts audacieux commencent à prendre forme ou restent de la pure science-fiction.
Étienne
C'est la fin de notre discussion passionnante. Merci d'avoir écouté Goose Pod. Nous avons exploré une vision qui pourrait redéfinir notre avenir énergétique et technologique.
Léa
Une vision confrontée à une réalité complexe. C'est tout pour aujourd'hui. Rendez-vous demain pour un nouveau sujet. Au revoir !

Elon Musk propose un plan "Space AI" pour installer des centres de calcul d'IA en orbite, plus rentables grâce à l'énergie solaire et un refroidissement simplifié. Bien que Jensen Huang de NVIDIA soit sceptique face aux défis techniques, cette vision s'inscrit dans une ambition de civilisation de type II, inspirée des sphères de Dyson.

Elon Musk Unveils “Space AI” Plan

Read original at News Source

In addition to hardware costs, in the next few years, electricity production, transmission, and cooling requirements will also be the main constraints faced by large artificial intelligence data centers. In view of this, Elon Musk recently proposed a disruptive vision: deploying AI computing centers in space.

Musk serves as the CEO of xAI, SpaceX, and Tesla. The former two are engaged in the research and development of large AI models and commercial aviation respectively, while Tesla is involved in multiple businesses such as electric vehicles, energy storage, and robotics. Connecting these businesses can provide almost closed - loop support for his vision.

Once successful, his companies may also be the biggest beneficiaries. Why this vision? Musk believes that within the next four to five years, running large - scale artificial intelligence systems in orbit will be more cost - effective than running similar systems on Earth. This is mainly due to the "free" solar energy and relatively easy - to - achieve cooling technology.

He previously said at the US - Saudi Investment Forum: "I estimate that before the Earth's potential energy is exhausted, the cost - effectiveness of electricity and artificial intelligence in the space field will be far better than that of current terrestrial artificial intelligence. I think that even within a time frame of 4 to 5 years, the most cost - effective way to perform artificial intelligence computing will be to use solar - powered AI satellites."

"I think it won't be more than five years from now," he added. Musk emphasized that as computing clusters grow, the combined demand for power supply and cooling will escalate to a level that terrestrial infrastructure can hardly keep up with. He claimed that to achieve a continuous computing power capacity of 200 to 300 gigawatts per year, it would be necessary to build large - scale and expensive power plants, as a typical nuclear power plant has a continuous power generation capacity of about 1 gigawatt.

Meanwhile, the current continuous power generation capacity in the United States is about 490 gigawatts (note that although Musk said "per year", he means the continuous power generation capacity within a specific period). Therefore, it is impossible to allocate most of it to artificial intelligence.

Musk said that in the Earth's power grid, any AI - related power demand approaching the terawatt level is unfeasible. "You can't build a power plant of that scale. For example, a continuous power generation capacity of 1 terawatt is simply impossible. You have to do it in space. In space, you can use continuous solar energy.

In fact, you don't need batteries because there is always sunlight in space. Moreover, solar panels will actually be cheaper because you don't need glass or frames, and cooling is just radiative cooling," he explained. It is reported that Musk's core plan is to deploy 100 gigawatts of solar - powered AI satellites in orbit every year, a scale comparable to a quarter of the total electricity in the United States.

He posted on November 19th, saying: "Starship should be able to send about 300 gigawatts, or even 500 gigawatts, of solar - powered AI satellites into orbit every year." He also added that at this rate, the orbital AI computing power could exceed the total electricity consumption in the United States within a few years, which averages about 500 gigawatts.

This is not just a matter of launching hardware. It is an important step towards what Musk describes as a "Kardashev Type II civilization", a theoretical milestone that refers to a society's ability to harness the entire energy output of a star. According to posts on X, Musk has repeatedly linked the capabilities of Starship to this scale and pointed out that the energy level that can be harnessed by space solar power is "more than a billion times" the total resources on Earth.

This concept is based on ideas such as the "Dyson sphere", but Musk's version focuses on a swarm of AI satellites that can process data while harnessing unlimited solar energy. However, according to Musk, "there is still a key link holding it back." This link is likely to be the expansion of production scale and orbital assembly scale.

However, some analysts point out that these satellites will not float idly. They will form a network of solar - powered computing nodes. According to a report released by PCMag earlier this month, this concept is similar to a "Dyson sphere" composed of satellites that can harness solar energy and even cool the Earth by blocking sunlight, thus assisting in climate control.

Musk also previously wrote on X: "Ultimately, solar - powered AI satellites are the only way to achieve a 'Kardashev Type II civilization'." In addition, to reach the upper limit of 300 - 500 gigawatts of power generation per year, Musk also suggests manufacturing on the Moon. In an article posted on X on November 2, 2025, he said: "A lunar base can produce 100 terawatts of electricity per year.

The base can manufacture solar - powered AI satellites on - site and use a mass driver to accelerate them to escape velocity." Still just a dream Although the future described by Musk is extremely optimistic, in fact, there are numerous obstacles ahead. Orbital debris, regulatory approvals, and international space policies all pose risks.

Jensen Huang, the CEO of NVIDIA, commented on this: "This is just a dream." Theoretically, space is an ideal place for power generation and cooling of electronic devices because the temperature in the shadows can be as low as - 270°C. But the actual situation is not that simple. For example, in direct sunlight, the temperature can reach as high as + 120°C.

However, in Earth's orbit, the temperature fluctuation range is much smaller: - 65°C to + 125°C in low Earth orbit (LEO), - 100°C to + 120°C in medium Earth orbit (MEO), - 20°C to + 80°C in geostationary orbit (GEO), and - 10°C to + 70°C in high Earth orbit (HEO). LEO and MEO are not suitable as "space data centers" due to unstable lighting patterns, severe thermal cycles, passing through radiation belts, and frequent eclipses.

GEO is more feasible because it has abundant sunlight throughout the year (although there are also eclipses every year, but they last for a very short time), and the radiation intensity is also relatively low. However, even in geostationary orbit, building large - scale artificial intelligence data centers faces severe challenges: megawatt - class GPU clusters require huge heat - dissipation wings to dissipate heat only through infrared radiation.

This means that each gigawatt - class system requires tens of thousands of square meters of deployable structures, far exceeding the capabilities of any aircraft to date. In addition, launching such a large - scale project would require thousands of Starship - class flights, which is unrealistic within the four to five years set by Musk and is extremely costly.

In addition, high - performance AI accelerators such as Blackwell or Rubin and their supporting hardware still cannot work properly under the radiation in GEO orbit without heavy shielding or thorough radiation - resistant modification. These modifications will significantly reduce the clock frequency and/or require the adoption of new process technologies that need to significantly improve radiation resistance rather than just optimize performance.

This will reduce the feasibility of building AI data centers in GEO. In addition, considering the scale of the proposed project, technologies such as high - bandwidth connection with the Earth, autonomous maintenance, debris avoidance, and robotic maintenance are still in their infancy. This may be why Jensen Huang said that all this is currently just a "dream".

This article is from the WeChat official account "Caixin Lianxun", author: Huang Junzhi. It is published by 36Kr with authorization.

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