Elon Musk dévoile le plan « Space AI »

Elon Musk dévoile le plan « Space AI »

2025-11-28Elon Musk
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Étienne
Bonjour 小王, je suis Étienne, et voici Goose Pod, rien que pour vous. Aujourd'hui, nous sommes le vendredi 28 novembre. Je suis ravi de vous retrouver.
Léa
Et je suis Léa. Ensemble, nous allons décrypter un sujet qui semble tout droit sorti de la science-fiction : Elon Musk dévoile son plan « Space AI ». L'idée de délocaliser l'intelligence artificielle dans l'espace.
Étienne
C'est absolument fascinant ! Figurez-vous qu'Elon Musk propose de déployer des centres de calcul pour l'IA directement en orbite. Il estime que d'ici quatre à cinq ans, ce sera plus rentable que de les maintenir sur Terre. La raison ? L'énergie solaire quasi gratuite et un refroidissement bien plus simple.
Léa
Quatre à cinq ans ? Soyons clairs, cela semble extraordinairement ambitieux. Il affirme que la demande en électricité pour l'IA sur Terre deviendra vite insoutenable. Il parle d'une demande approchant le térawatt, ce qui est tout simplement irréalisable avec notre infrastructure actuelle.
Étienne
Précisément. Pour donner un ordre de grandeur, un térawatt, c'est environ le double de la capacité de production continue des États-Unis. Musk dit : "Vous ne pouvez pas construire une centrale électrique de cette taille. Il faut le faire dans l'espace". Là-haut, le soleil brille en permanence, donc pas besoin de batteries.
Léa
Et cette vision ne s'arrête pas à l'aspect pratique. Elle s'inscrit dans son projet plus large de contrôle de l'information. On a vu avec son projet Grokipedia, une sorte d'encyclopédie anti-"woke", qu'il cherche à créer des sources de connaissance alternatives. Cette IA spatiale pourrait en être le prolongement.
Étienne
C'est un point très juste. Il a même évoqué l'idée d'envoyer des copies de Grokipedia sur la Lune et sur Mars, pour préserver sa vision de la connaissance pour la postérité, un peu comme la "Fondation" d'Asimov. Il y a une dimension quasi philosophique, celle de bâtir une nouvelle arche de Noé du savoir.
Léa
Une arche de Noé très personnelle, alors. Il ne s'agit pas seulement de puissance de calcul, mais de l'infrastructure d'un futur où sa vision du monde serait préservée et diffusée depuis l'espace. C'est un projet aux implications vertigineuses, qui dépasse largement la simple technologie.
Étienne
Pour bien comprendre l'ampleur de cette idée, il faut remonter un peu dans le temps. Ce concept de méga-structures solaires n'est pas nouveau. Figurez-vous qu'il a été popularisé par le physicien Freeman Dyson en 1960, qui imaginait une sphère artificielle construite autour d'une étoile pour en capter toute l'énergie.
Léa
La fameuse "Sphère de Dyson". Un classique de la science-fiction. Mais quel est le lien concret avec le projet de Musk ? Nous parlons de satellites, pas d'une coque solide autour du Soleil. C'est une différence de taille, non ?
Étienne
Absolument. La sphère solide est quasi irréalisable. C'est pourquoi une variante plus réaliste a émergé : l'essaim de Dyson. Il s'agit d'une multitude de collecteurs d'énergie indépendants en orbite. C'est exactement ce que Musk propose : un essaim de satellites IA alimentés par le soleil. L'idée de base est la même.
Léa
D'accord, je vois mieux le parallèle. Mais au-delà de la science-fiction, y a-t-il eu des recherches sérieuses sur l'énergie solaire spatiale ? Ce n'est pas Musk qui a inventé le concept du jour au lendemain, j'imagine.
Étienne
Loin de là ! Les premières recherches sur l'énergie solaire spatiale, ou SBSP, remontent aux années 70, juste après les missions Apollo. L'idée était de collecter l'énergie là-haut et de la transmettre sur Terre via des micro-ondes. Un brevet a même été déposé en 1973 par Peter Glaser.
Léa
Et pourquoi cela n'a-t-il pas abouti plus tôt ? Si le concept existe depuis 50 ans, quels étaient les freins ? Le coût, sans doute.
Étienne
Le coût, principalement. Lancer des matériaux en orbite était astronomiquement cher. La NASA a mené des études approfondies dans les années 70 et 80, mais le projet a été jugé trop coûteux. Il a fallu attendre la baisse drastique des coûts de lancement, notamment grâce à des acteurs comme SpaceX, pour que l'idée redevienne viable.
Léa
Donc, en quelque sorte, Musk crée lui-même les conditions de faisabilité de son projet. Il développe les lanceurs réutilisables qui rendent le déploiement de milliers de satellites abordable. C'est une stratégie intégrée de bout en bout. On a vu des avancées récentes, comme le projet de Caltech qui a réussi à transmettre de l'énergie de l'espace vers la Terre en 2023.
Étienne
Exactement. Et ce concept est aussi lié à l'échelle de Kardashev, proposée en 1964. Elle classe les civilisations selon leur consommation d'énergie. Une civilisation de Type II, par exemple, maîtriserait toute l'énergie de son étoile. Pour Musk, ces satellites IA sont le seul moyen d'atteindre ce stade. C'est une vision à très, très long terme.
Léa
Revenons sur Terre, si je puis dire. Cette vision, aussi grandiose soit-elle, se heurte à un scepticisme considérable. Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, un acteur incontournable du secteur de l'IA, a qualifié ce projet de "simple rêve". Ma question est simple : quels sont les obstacles concrets ?
Étienne
Les défis sont immenses, c'est indéniable. D'abord, la question de l'environnement spatial. L'orbite terrestre est un endroit hostile. Les débris spatiaux, les radiations, les cycles thermiques extrêmes... La température en orbite basse peut varier de -65 à +125 degrés Celsius. C'est un cauchemar pour l'électronique de pointe.
Léa
Et il ne suffit pas d'envoyer quelques satellites. Musk parle de déployer 100 gigawatts de capacité par an. Cela nécessiterait des milliers de lancements de fusées Starship. Est-ce réaliste dans son calendrier de cinq ans ? Sans parler du coût et de l'impact écologique de ces lancements. Le projet semble pharaonique.
Étienne
C'est là que réside toute la controverse. Chaque système d'un gigawatt exigerait des dizaines de milliers de mètres carrés de radiateurs pour dissiper la chaleur. C'est bien au-delà des capacités de n'importe quel engin spatial actuel. De plus, les puces IA comme celles de Nvidia ne sont pas conçues pour résister aux radiations de l'orbite géostationnaire sans modifications majeures.
Léa
Pourtant, Musk n'est pas totalement seul. J'ai lu que Google, avec son "Project Suncatcher", explore aussi l'idée de systèmes de calcul en orbite. Cela donne un certain poids à l'idée, même si elle reste futuriste. Il y a donc un débat entre les visionnaires et les pragmatiques.
Étienne
C'est un excellent point. Le débat est ouvert. D'un côté, la promesse d'une IA durable, sans impact sur nos réseaux électriques et avec un potentiel d'expansion quasi infini. De l'autre, des montagnes d'obstacles technologiques, logistiques et financiers qui rendent le projet, pour l'instant, très hypothétique. C'est le choc de deux perspectives sur l'avenir.
Étienne
Au-delà du débat technique, parlons des conséquences. Si ce projet, même partiellement, se réalise, l'impact économique serait colossal. On ne parle pas seulement de xAI, la startup de Musk, mais de la création d'une toute nouvelle industrie : le "Cloud Computing Orbital". Certains estiment ce marché potentiel à 100 milliards de dollars.
Léa
Et l'argent afflue déjà. xAI cherche à lever des fonds sur la base de valorisations vertigineuses, qui dépassent les 200 milliards de dollars. Cet argent sert à financer la course aux modèles d'IA toujours plus puissants, et Musk justifie ce besoin de capitaux par la nécessité de construire ces infrastructures, qu'elles soient terrestres ou, à terme, spatiales.
Étienne
C'est une boucle qui s'auto-alimente. La vision spatiale justifie des levées de fonds massives, qui à leur tour financent le développement de l'IA, qui elle-même rend la vision spatiale plus nécessaire. Figurez-vous que l'économie spatiale dans son ensemble est estimée à près de 1 800 milliards de dollars d'opportunités de croissance.
Léa
Et l'IA est un moteur clé de cette croissance. Elle est utilisée pour analyser les données satellites, optimiser les lancements, gérer les flottes en orbite... L'investissement de SpaceX dans xAI, ou le vote des actionnaires de Tesla sur un potentiel investissement, montre à quel point ces entreprises sont désormais imbriquées. Chaque entité renforce l'autre.
Étienne
Exactement. L'impact dépasse les entreprises de Musk. Cela pourrait résoudre des défis mondiaux, comme le changement climatique. L'idée d'une sorte de "bouclier" de satellites pour réguler la température terrestre, bien que controversée, est une application possible. L'IA spatiale pourrait devenir un outil de gestion planétaire. C'est vertigineux.
Étienne
Alors, quel avenir pour ce projet fou ? À court terme, tout repose sur la fusée Starship. C'est la pièce maîtresse. Musk affirme qu'elle pourra envoyer 300, voire 500 gigawatts de satellites IA en orbite chaque année. Sans une telle capacité de lancement, tout le plan reste de la pure spéculation.
Léa
Et même avec Starship, le chemin est long. La fusée n'est pas encore pleinement opérationnelle. L'objectif d'envoyer une mission non habitée vers Mars d'ici fin 2026 est déjà un défi immense qui dépend de progrès technologiques majeurs, comme le ravitaillement en orbite. Alors, construire des data centers spatiaux...
Étienne
C'est vrai, mais la vision à long terme est celle d'une humanité multi-planétaire, d'une civilisation de Type II. Musk a même évoqué la fabrication de ces satellites directement sur la Lune, où une base pourrait produire 100 térawatts d'électricité. Cela semble délirant, mais c'est la logique interne de son projet global.
Étienne
En fin de compte, le plan "Space AI" d'Elon Musk est un condensé de notre époque : une ambition démesurée, portée par des avancées technologiques réelles, mais confrontée à des défis tout aussi gigantesques. C'est une histoire de vision contre réalité.
Léa
C'est la fin de notre discussion pour aujourd'hui. Merci d'avoir écouté Goose Pod. Nous vous retrouverons demain pour un nouveau sujet. Bonne journée, 小王.

Elon Musk propose de délocaliser l'IA dans l'espace pour pallier la demande énergétique terrestre. Son plan "Space AI" vise à déployer des centres de calcul solaires en orbite, s'inspirant des Sphères de Dyson. Malgré des défis technologiques et financiers considérables, ce projet ambitieux pourrait révolutionner l'économie spatiale.

Elon Musk Unveils “Space AI” Plan

Read original at News Source

In addition to hardware costs, in the next few years, electricity production, transmission, and cooling requirements will also be the main constraints faced by large artificial intelligence data centers. In view of this, Elon Musk recently proposed a disruptive vision: deploying AI computing centers in space.

Musk serves as the CEO of xAI, SpaceX, and Tesla. The former two are engaged in the research and development of large AI models and commercial aviation respectively, while Tesla is involved in multiple businesses such as electric vehicles, energy storage, and robotics. Connecting these businesses can provide almost closed - loop support for his vision.

Once successful, his companies may also be the biggest beneficiaries. Why this vision? Musk believes that within the next four to five years, running large - scale artificial intelligence systems in orbit will be more cost - effective than running similar systems on Earth. This is mainly due to the "free" solar energy and relatively easy - to - achieve cooling technology.

He previously said at the US - Saudi Investment Forum: "I estimate that before the Earth's potential energy is exhausted, the cost - effectiveness of electricity and artificial intelligence in the space field will be far better than that of current terrestrial artificial intelligence. I think that even within a time frame of 4 to 5 years, the most cost - effective way to perform artificial intelligence computing will be to use solar - powered AI satellites."

"I think it won't be more than five years from now," he added. Musk emphasized that as computing clusters grow, the combined demand for power supply and cooling will escalate to a level that terrestrial infrastructure can hardly keep up with. He claimed that to achieve a continuous computing power capacity of 200 to 300 gigawatts per year, it would be necessary to build large - scale and expensive power plants, as a typical nuclear power plant has a continuous power generation capacity of about 1 gigawatt.

Meanwhile, the current continuous power generation capacity in the United States is about 490 gigawatts (note that although Musk said "per year", he means the continuous power generation capacity within a specific period). Therefore, it is impossible to allocate most of it to artificial intelligence.

Musk said that in the Earth's power grid, any AI - related power demand approaching the terawatt level is unfeasible. "You can't build a power plant of that scale. For example, a continuous power generation capacity of 1 terawatt is simply impossible. You have to do it in space. In space, you can use continuous solar energy.

In fact, you don't need batteries because there is always sunlight in space. Moreover, solar panels will actually be cheaper because you don't need glass or frames, and cooling is just radiative cooling," he explained. It is reported that Musk's core plan is to deploy 100 gigawatts of solar - powered AI satellites in orbit every year, a scale comparable to a quarter of the total electricity in the United States.

He posted on November 19th, saying: "Starship should be able to send about 300 gigawatts, or even 500 gigawatts, of solar - powered AI satellites into orbit every year." He also added that at this rate, the orbital AI computing power could exceed the total electricity consumption in the United States within a few years, which averages about 500 gigawatts.

This is not just a matter of launching hardware. It is an important step towards what Musk describes as a "Kardashev Type II civilization", a theoretical milestone that refers to a society's ability to harness the entire energy output of a star. According to posts on X, Musk has repeatedly linked the capabilities of Starship to this scale and pointed out that the energy level that can be harnessed by space solar power is "more than a billion times" the total resources on Earth.

This concept is based on ideas such as the "Dyson sphere", but Musk's version focuses on a swarm of AI satellites that can process data while harnessing unlimited solar energy. However, according to Musk, "there is still a key link holding it back." This link is likely to be the expansion of production scale and orbital assembly scale.

However, some analysts point out that these satellites will not float idly. They will form a network of solar - powered computing nodes. According to a report released by PCMag earlier this month, this concept is similar to a "Dyson sphere" composed of satellites that can harness solar energy and even cool the Earth by blocking sunlight, thus assisting in climate control.

Musk also previously wrote on X: "Ultimately, solar - powered AI satellites are the only way to achieve a 'Kardashev Type II civilization'." In addition, to reach the upper limit of 300 - 500 gigawatts of power generation per year, Musk also suggests manufacturing on the Moon. In an article posted on X on November 2, 2025, he said: "A lunar base can produce 100 terawatts of electricity per year.

The base can manufacture solar - powered AI satellites on - site and use a mass driver to accelerate them to escape velocity." Still just a dream Although the future described by Musk is extremely optimistic, in fact, there are numerous obstacles ahead. Orbital debris, regulatory approvals, and international space policies all pose risks.

Jensen Huang, the CEO of NVIDIA, commented on this: "This is just a dream." Theoretically, space is an ideal place for power generation and cooling of electronic devices because the temperature in the shadows can be as low as - 270°C. But the actual situation is not that simple. For example, in direct sunlight, the temperature can reach as high as + 120°C.

However, in Earth's orbit, the temperature fluctuation range is much smaller: - 65°C to + 125°C in low Earth orbit (LEO), - 100°C to + 120°C in medium Earth orbit (MEO), - 20°C to + 80°C in geostationary orbit (GEO), and - 10°C to + 70°C in high Earth orbit (HEO). LEO and MEO are not suitable as "space data centers" due to unstable lighting patterns, severe thermal cycles, passing through radiation belts, and frequent eclipses.

GEO is more feasible because it has abundant sunlight throughout the year (although there are also eclipses every year, but they last for a very short time), and the radiation intensity is also relatively low. However, even in geostationary orbit, building large - scale artificial intelligence data centers faces severe challenges: megawatt - class GPU clusters require huge heat - dissipation wings to dissipate heat only through infrared radiation.

This means that each gigawatt - class system requires tens of thousands of square meters of deployable structures, far exceeding the capabilities of any aircraft to date. In addition, launching such a large - scale project would require thousands of Starship - class flights, which is unrealistic within the four to five years set by Musk and is extremely costly.

In addition, high - performance AI accelerators such as Blackwell or Rubin and their supporting hardware still cannot work properly under the radiation in GEO orbit without heavy shielding or thorough radiation - resistant modification. These modifications will significantly reduce the clock frequency and/or require the adoption of new process technologies that need to significantly improve radiation resistance rather than just optimize performance.

This will reduce the feasibility of building AI data centers in GEO. In addition, considering the scale of the proposed project, technologies such as high - bandwidth connection with the Earth, autonomous maintenance, debris avoidance, and robotic maintenance are still in their infancy. This may be why Jensen Huang said that all this is currently just a "dream".

This article is from the WeChat official account "Caixin Lianxun", author: Huang Junzhi. It is published by 36Kr with authorization.

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